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On r'fait le film
1 mai 2006

ROIS ET REINE de Arnaud Desplechin (2003)

Avec : Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric, Catherine Deneuve, Maurice Garrel, Nathalie Boutefeu, Jean-Paul Roussillon, Catherine Rouvel, Magali Woch, ...

Synopsis animation_rois_et_reine

Nora (Emmanuelle Devos) a trente cinq ans et un fils, Elias. Elle s’apprête à épouser un homme riche, correct, « qui lui convient » comme elle l’affirme. Ismaël (Mathieu Amalric) est un musicien légèrement suicidaire, qui vient de se faire interner dans un hôpital psychiatrique à cause d’un mystérieux tiers. Avant, tous les deux se sont aimés, à la folie. Aujourd’hui, il souffre au grand jour alors qu’elle reconstruit à tout prix. Jusqu’au jour où son père qu’elle aime tant doit mourir, brusquement.

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L’homme et son universalité où chacun est lié à une humanité bien plus grande que lui-même.  Desplechin voit grand en jouant autour de thèmes fondamentaux tels que l’amour, la mort, la filiation, la quête d’identité.

Le temps présent, fruit du temps passé, hier et aujourd’hui, inséparables.  « Rois et reine », merveilleux travail de mémoire, s’accrochant aux mythes classiques pour exprimer la tragi-comédie moderne où l’homme est assujetti à une chaîne généalogique.  L’homme vu dans sa globalité complexe sur une ligne du temps, l’homme qui côtoie ses fantômes.  Desplechin ou l’art de l’ensemble, du groupe, avec des personnages pour s’inventer une famille fictive.  Le cinéaste s’inscrit dès lors au sein d’une famille cinématographique qui ne regardait l’homme qu’au travers du groupe : Renoir, Sautet, Kusturica, Hawks, Katsuhito, Wes Anderson. Belle filiation !

Et puis cette capacité extraordinaire d’humaniser son propos en plongeant dans le dérapage humain, parfois jusqu’à l’horreur, le temps d’un plan ou d’un monologue. : une fille montre un visage horrifié le temps d’un plan très court lors d’une conversation.  Un père écrit une lettre de haine envers sa fille.  Un homme refuse d’adopter un enfant.  Desplechin ose pénétrer la souffrance humaine avec tout ce qu’elle possède parfois d’horreur.  Un regard sans concession, lourd et léger à fois, car le cinéaste n’oublie jamais de sourire de son propos dans cette tragi-comédie moderne bourrée d’audace et d’humanité.  Desplechin ou le cinéma dépressif burlesque.

Attention, un cinéaste énooooooooooorme est né.  Tant mieux pour la France qui en manque cruellement.

Sous la loupe et pour le plaisir - L'homme et son universalité

Sous le générique, une voix off : "Zeus aimait la belle Léda, épouse du mortel Tyndare, neuvième roi des Spartes.  Il l'aborda sous la forme d'un Cygne".  Deux rois pour une reine. Paroles qui nous renvoie aux mythes grecs et plus globalement à une mémoire collective, aux souvenirs universels.

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Premier plan s'ouvrant sur un point de vue en contre plongée, vers le ciel et le sommet des arbres.  Des panneaux de signalisations indiquent la présence de la civilisation.  Les mortels en dessous de Zeus ?

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Le point de vue descend à hauteur des hommes et de la civilisation, tout en gardant un oeil sur le ciel.

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Le point de vue se focalise sur une femme, Nora, exemple de mortelle de la civilisation

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...Ayant rapidement une pensée et un regard pour le "ciel"

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Elle s'arrête un moment devant une boutique exposant des dessins de mythologie.

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Nora s'intéresse à une gravure de Léda

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La chambre de son fils, et un poster représentant des dinosaures, renvoyant à la mémoire d'un lointain passé des mortels.

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Nora face son père, son passé mortel, sa mémoire vivante.

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Le père écrit sur sa fille, sa mémoire vivante, son futur mortel.

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Nora offre la gravure de Léda à son père, transmition de la mémoire universelle d'une fille à son père.

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Commentaires
M
Vu sous cet angle, je suis d'accord lol...<br /> <br /> Bah l'essentiel c'est de réussir à vous garder, si les autres ne viennent pas, tant pis pour eux lol :)<br /> <br /> Mais ne perdons pas espoir en effet cousin, ça viendra :)
C
Ben non... 1 Mike x 3 = 3 Mike... et trois fois plus de bon sens dans les coms. <br /> <br /> Non, mais il n'y a tout de même pas assez de "cinéma autrement" sur le net, je trouve. Dur, dur, parfois :-( Même sur une énorme plateforme comme "Allociné", c'est 99% de cinéma convenu et un oubli quasi total du cinéma du passé ou du cinéma d'ailleurs. Mais je ne perds pas espoir ;-) <br /> <br /> +++ cousin adoré
M
Lol, merci Chris!!!<br /> <br /> Si je me multipliais, je n'aurai plus d'interêt à être là non ?<br /> <br /> :)
C
Surtout, ne change rien cousin ! ;-) Si je ne t'avais pas trouvé sur le net, je devrais t'inventer ! Mais ne pourrais-tu pas te multiplier SVP ?
M
Que le public l'ait descendu, ça ne m'étonne même pas.<br /> Dès que c'ets un peu original en France, qu'il n'y a pas de gros mots, d'insultes, de cul ou de blagues vaseuses, ça n'interesse personne.<br /> Le grand public a t'il la vocation de réflechir devant un film? hélas, le plus souvent, la réponse est non.<br /> <br /> Alors Desplechin, dont j'ai vu un film tout récemment, questionne le spectateur, pour l'amener au plus profond de son propre questionnement.<br /> Je viens juste de m'acheter ce film en DVD, et il me tarde de le voir, afin de laisser mon avis ici.<br /> En tout cas j'ai le sentiment que je vais accrocher.<br /> Pour moi, l'échec public d'un film, représente tout l'inverse en terme de qualité.<br /> Plus le public refuse de se rendre compte de sa qualité, plus cela va m'encourager à voir le film en question.<br /> Desplechin, Blier, Le Pêcheur ? Même combat?? Même refus de se rendre à l'évidence ? Même Génies? <br /> <br /> ++
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