F.I.S.T. de Norman Jewison (1978)
Avec Sylvester Stallone (Johnny Kovak), Rod Steiger (le sénateur Andrew Madison), Peter Boyle (Max Graham), Melinda Dillon (Anna Zerinkas), Peter Donat (Arthur St Clair), David Huffman (Abe Belkin), Kevin Conway (Vince Doyle), Tony Lo Bianco (Babe Milano)
Synopsis
Dans les années trente, Johnny Kovak, d'origine Polonaise, travaille comme manoeuvre. Chaque jour, il décharge avec ses compatriotes les cargaisons amenées par camions de toutes les régions. Or, brusquement licencié pour avoir défendu des compagnons injustement brimés, Johnny est engagé par le délégué local du Syndicat des Transports pour recruter de nouveaux adhérents. Ses contacts chaleureux avec les autres et son tempérament de meneur d'hommes ont, en effet, attiré l'attention sur lui. Bien que n'étant pas camionnneurs Johnny et son ami Abe Belkin s'acquittent convenablement de leur tâche. Pour faire aboutir leurs revendications, ils organisent une grève qui se solde par une répréssion et par la mort de leur chef. Johnny accepte alors la proposition de Vincent Doyle. A compter de ce jour, lié à la Mafia, Vince encadre les grévistes et répond à toutes les provocations quand lui et ses hommes ne sont pas les provocateurs. D'abord responsable régional, Johnny devient rapidement Président de la Fédération des Camionneurs...
On refait le film
Norman Jewison s'inspire ici de l'ascension sociale et syndicale de Jimmy Hoffa, leader syndicaliste, mystérieusement disparu en 1975, présumé assassiné par la mafia. Le film se focalise sur les trente dernières années de sa carrière avec les premières grèves à Cleveland dans les années 30, les collusions avec la mafia, la lutte contre le pouvoir industriel et le pouvoir syndical. « F.I.S.T. » qui peut se lire de différentes manière, signifiant à la fois "Federation of InterState-Truckers " (" Fédération des Camionneurs Inter-Etats "), mais également le mot anglais "fist " correspondant au mot " poing". Un poing comme une lutte vitale contre les injustices sociales. Jewison offre une très belle photographie historique de la situation même si « Il était une fois en Amérique » de Sergio Leone réalisé un peu plus tard, travaillant un peu sur les mêmes thèmes, lui fait beaucoup d'ombre. Stallone qui sort de « Rocky » trouve à nouveau un magnifique rôle dans lequel il s'investit totalement, participant même à l'écriture du scénario.