MAD MAX II de George Miller (1981)
Avec Mel Gibson (Max), Bruce Spence (l'homme à l'hélicoptère), Vernon Wells (Wez), Emil Minty (l'enfant sauvage), Mike Preston (Pappagallo), Kjell Nilsson (Humungus), Virginia Hey (une guerrière), William Zappa (Zetta) Synopsis
Le monde est définitivement retourné à la barbarie. Le pétrole est devenu l'enjeu de tous les conflits. Au volant de l'" Interceptor ", Max devenu un renégat, erre avec son chien à la recherche de carburant. Il parvient à éviter de justesse une embuscade et croise le chemin d'un pilote d'hélicoptère qui le conduit vers une ancienne raffinerie exploitée par un groupe de sédentaires. En sauvant un fuyard traqué par une bande de déjantés commandée par le seigneur Humungus, Max pénètre dans la raffinerie où les réfugiés veulent fuir de la région avec la citerne de carburant. Max leur propose alors d'aller chercher un tracteur routier pour tirer celle-ci. Une course-poursuite s'engage entre le camion-citerne et les véhicules suréquipés des " chiens de guerre " d'Humungus.
On r'fait le film
George Miller ne souhaitait pas donner suite au premier volet, mais vu le succès, Warner Bros a insisté. Trois après « Mad Max », le réalisateur reçoit un budget plus confortable pour entreprendre son projet. George Miller reste sur une structure de récit style western moderne. On y retrouve en effet ce qui fait penser à une attaque de fort avec la raffinerie, la diligence avec le camion-citerne ainsi que des personnages iroquois. La poursuite finale époustouflante fait directement penser à un film de John Ford. Le scénario se situe en pleine sauvagerie décadente et anarchique dans un contexte post-apocalyptique où « l'homme commence à se nourrir de l'homme ». « Mad Max II » est encore plus maîtrisé techniquement que le premier, la mise en scène est limpide, bien rythmée et illustrée par la musique de Brian May, le musicien de Queen. George Miller réussit là sans doute son chef-d'oeuvre, et ne retrouvera plus jamais par la suite cette même veine. Des scènes d'anthologie ainsi que de personnages magnifiquement construits comme par exemple l'enfant au boomerang ou l'homme à l'hélicoptère impose logiquement le film au Grand Prix du 10ème Festival d'Avoriaz en 1982. Mel Gibson a lui aussi mûri depuis la première version. Avec son guerrier de la route, il impose au monde entier une interprétation moderne du héros. Le cinéma ne pourra bientôt plus se passer de lui.