GALAXY QUEST de Dean Parisot (1999)
Avec : | Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman, Tony Shalhoub, Sam Rockwell, Daryl Mitchell, Enrico Colantoni, Robin Sachs, Patrick Breen, Missi Pyle, Jed Rees, ... |
Synopsis
Lors d’une convention d’une série culte de science-fiction du début des années 80 intitulée "En quête d'une galaxie", une rencontre est organisée entre les fans et les acteurs du célèbre feuilleton télévisée. Le groupe de comédiens est alors abordé par des extra-terrestres pacifiques venus chercher leur aide afin de les sauver de l’armée de Sarris, un être tyrannique.
On r’fait le film
Superbe parodie cinématographique, qui réussit à enrichir la caricature en évitant toute grossièreté liée au genre, sans doute parce que le metteur en scène pastiche amoureusement son sujet. En réalité, il s’agit davantage d’un hommage que d’une satire, où le récit salue aussi bien ses créateurs que ses fans. Point de cynisme au second degré méprisant, mais au contraire beaucoup de tendresse vis-à-vis du space-opera télévisuel, « Star Trek » surtout, et ses innombrables fans. Un film de fan pour des fans, véritables héros du récit de « Galaxy quest », indiquant par un clin d’œil chaleureux que la star ou le héros ne serait rien sans l’appui passionné de leurs admirateurs.
La réussite du film tient au fait de ne pas se cantonner dans un genre particulier. Non seulement il « parodie » en finesse, mais il réussit très vite à se soustraire complètement du pastiche pour entrer dans subtil mélange narratif de comédie et d’aventure s’appuyant sur un scénario très plaisant et original. Une peuplade de l’espace à l’esprit naïf, les Thermians, au bord de l’extinction, calquant tout son programme de défense sur une série TV, c’est très fort ! Les Thermians sont à l’image de l’esprit de « Galaxy quest », drôles et tendres à la fois. Des comédiens devant jouer leur rôle pour de vrai au péril de leur vie, c’est jouissif également !
Enfin, la distribution somptueuse vient faire office de cerise sur ce gâteau déjà très alléchant. Alan Rickman jouant l’acteur Shakespearien « has been » qui méprise à mort son personnage de Mr Spock est à mourir de rire : « Je suis un acteur ! J’ai joué Richard III ! ». Sigourney Weaver, en sexe-symbole blonde, à des milliards de kilomètres de Ripley face à ses aliens, manie le second degré à merveille. On sent tous ces comédiens se prendre complètement au jeu et s’amuser de leur personnages. Ils ont eu le nez très fin en acceptant de collaborer à cette entreprise cinématographique très « casse-gueule » et le film a eu du flair en prenant des comédiens de ce niveau-là. L’association est magique, tout comme le film.